lundi 23 avril 2018
Les cabinets d’avocats, grands absents du registre du lobbying
Les grands absents de ce registre ont toujours été et sont encore les cabinets d’avocats qui soutiennent que le secret qui les lie à leurs clients les dispense de cette inscription au registre. Or comme nous l’avons vu plus haut, le rôle des cabinets d’avocat devient de plus en plus important à Bruxelles. « Les cabinets d’avocats fournissent des conseils stratégiques de lobbying, des projets de textes législatifs pour leurs clients à présenter aux décideurs et s’engagent dans du lobbying direct pour le compte de leurs clients. En fournissant ces services, les cabinets d’avocats sont souvent en concurrence directe avec les agences de conseil en affaires publiques à Bruxelles ». On comprend dès lors le problème posé parle « boycotte de facto » qui continue jusqu’à maintenant. Les plus grands cabinets présents à Bruxelles étaient encore absents du registre : Covington & Burling, DLA Piper, Field Fisher Waterhouse, Freshfields Bruckhaus Deringer, Mayer Brown and WilmerHale. Cette situation risque de ne pas changer. En effet, pour figurer dans la liste, lesdits cabinets doivent révéler la liste de leurs clients. Ce qui les pousse à violer leurs obligations et le secret professionnel. Il est évident que dans l’exercice de leur activité en général, le poids de cette obligation vis-à-vis du secret professionnel est très important. Cependant, dans le cadre de la représentation, les préoccupations sont autres et cette obligation ne devrait pas être prépondérante par rapport à l’obligation de transparence.