Mardi dernier, 10 h. En cette belle matinée, le pilote (Matt) et moi nous dirigeons vers le Cessna 152 qui attend patiemment sur sa place de parking, à côté du hangar de l'aéroclub. Nous sommes à Courtrai. J'ai une boule au ventre qui grossits de minute en minute. D'ici un court instant, je vais accomplir mon premier vol d'initiation au pilotage d'avion. Nous effectuons le tour de l'avion et vérifions son état, puis vient le moment de monter à bord. A l’intérieur, la myriade de boutons et cadrans du tableau de bord semble difficile à prendre en main. Le pilote doit avoir lu dans mon esprit, car il apaise aussitôt mes craintes : toutes ces commandes ne me seront pas utiles pour le vol qui nous attend. J'allume le casque-micro, ajuste ma ceinture, puis Matt contacte la tour qui nous donne bientôt l'autorisation de partir. Matt m'informe que je vais aussi me charger du décollage. Il conservera ses mains sur le manche pour m'accompagner, mais interviendra seulement en cas de problème. Je mets finalement plein gaz, l'appareil accélère et je ramène progressivement le manche vers moi. Je sens les roues quitter le sol et nous laissons bientôt derrière nous la terre ferme. C'est la phase la plus marquante, celle où la vitesse est la plus présente (avec l'atterrissage, évidemment). Nous allons prestement en altitude et Matt croise les bras. Je suis seul aux commandes. Je fais quelques essais de changements de trajectoire. Je suis saisi par l'aisance avec laquelle l'appareil se pilote. La sensation d'être aux commandes est tout simplement excellente. L'appareil culmine à 600 mètres d'altitude et la vision est dégagée. Mais je suis tellement absorbé par le pilotage que je ne prends pas le temps d'admirer le spectacle.
Soudainement, mon co-pilote me signale que le temps est venu de revenir au bercail. J'étais si absorbé que je n'ai pas senti les trente minutes passer ! Dernier coup de stress lors de l'atterrissage, quand l'avion descend à 160 km/h vers le sol. Mias l'appareil est de retour à sa place un instant plus tard.
Cette activité m'a tellement plu que je pense récidiver sous peu. Et, pourquoi pas, aller plus loin. Matt m'a dit qu'on peut passer son PPL avant même d'être en âge pour le permis de conduire... Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du blog sur ce de baptême en avion à Calais qui est très bien fait sur ce thème.